Produits durables: Moins, c'est plus
Une construction plus compacte, un design réduit, pas de gadgets superflus et une utilisation économique – avec cette approche dans le développement de produits, Swisscom veut réaliser un véritable progrès en matière de développement durable. La nouvelle TV-Box 5 montre que c'est possible. Elle constitue le point de départ d'une analyse fondamentale des produits propres de l'entreprise de télécommunication et de TIC.

Elle est insignifiante. Une petite boîte grise et blanche d'un peu plus de huit centimètres de côté, simple et épurée. La nouvelle TV-Box 5 de Swisscom est dépourvue de raccordements superflus et de gadgets inutiles. On ne trouve pas de pièces en plastique inutiles dans le produit, le boîtier est composé en grande partie de plastique recyclé, l'emballage lui-même est entièrement exempt de plastique. L'appareil renonce à des éléments supplémentaires et utilise un matériel efficace.
La taille réduite et l'encombrement moindre signifient une utilisation réduite d'énergie lors de la production et du transport. L'utilisation de chipsets avancés réduit également de manière significative la consommation d'énergie pendant l'utilisation. Pourtant, la boîte ne manque d'aucune fonctionnalité, les utilisateurs ne doivent renoncer à rien: Elle est rapide, performante et offre une excellente qualité d'image et de son. Bref, ce nouvel appareil est emblématique des produits minimalistes, bien pensés et respectueux des ressources.
Réduire les émissions
L'aspect réduit n'est pas une fin en soi. La TV-Box 5 de Swisscom pose plutôt un jalon en matière de développement durable – et sert en même temps de point de départ à l'entreprise pour analyser et retravailler précisément ses propres produits. L'entreprise de télécommunications et de TIC voit en effet dans l'optimisation des appareils de sa propre production un levier efficace pour se rapprocher de son objectif ambitieux de développement durable. Dans le cadre de sa stratégie de développement durable 2030, Swisscom veut en effet réduire de manière significative l'empreinte CO2 de l'entreprise et atteindre le zéro net d'ici 2035. En outre, Swisscom veut aider ses clients à économiser deux millions de tonnes de CO2 par an grâce à des solutions TIC innovantes. Cela correspond à environ cinq pour cent de toutes les émissions de gaz à effet de serre en Suisse.
Afin de pouvoir développer son matériel informatique, Swisscom a demandé à l'entreprise suisse de conseil et d'ingénierie EBP de réaliser une analyse détaillée de son portefeuille de produits propres. L'objectif était de saisir l'empreinte écologique des appareils et de comprendre à quels endroits les émissions sont les plus importantes.
Au total, 15 produits, des routeurs aux décodeurs TV, ont été soumis à un examen physique approfondi. L'examen a porté sur toutes les phases du cycle de vie du produit, de l'empreinte CO2 liée à l'approvisionnement en matières premières aux émissions liées à la production et à l'utilisation, jusqu'aux émissions de CO2 en fin de vie des appareils. Pour chaque produit, des équivalents CO2 ont été calculés, que ce soit lors de la production, du transport, de l'utilisation ou de l'élimination. Ces données ont été systématiquement évaluées et comparées. Il en a résulté une image différenciée des endroits où les émissions ont le plus de poids – et où il y a le plus de potentiel d'amélioration.
Une conclusion centrale de cette analyse: les plus grandes émissions de CO2 ne se produisent pas, comme on le pense souvent, lors de la fabrication des produits, mais dans la phase d'utilisation, c'est-à-dire: dans l'exploitation quotidienne chez les clients. «La méthode de l'écobilan nous aide à déterminer les points chauds d'émission pour un produit», explique Lucien Schriber, expert en écobilans et en Corporate Sustainability chez EBP. Selon lui, cela conduit régulièrement à des découvertes passionnantes, comme dans le cas de la TV-Box 5, où environ la moitié de l'empreinte CO2 totale est due à la consommation d'électricité lors de l'utilisation. «C'est nettement plus que pour un smartphone, par exemple», explique-t-il.
Cela signifie que même si un appareil a été produit de manière particulièrement respectueuse des ressources, une consommation électrique élevée lors de l'utilisation peut annuler cet avantage. Il est donc d'autant plus important que les deux aspects – production et utilisation – soient pris en compte dès le début et dans la même mesure lors du développement du produit.
Durée de vie plus longue
L'exemple de la TV-Box 5 illustre particulièrement bien ce concept: grâce à une construction plus compacte et plus légère et à une efficacité accrue grâce à un matériel plus économique, la consommation électrique de l'appareil a pu être réduite de 35% par rapport aux modèles précédents. La réduction à l'essentiel – sans compromis sur la performance – permet également de diminuer l'utilisation des matériaux. Enfin, le fait de renoncer à des fonctions supplémentaires inutiles présente un autre avantage: le produit est moins sujet aux erreurs et reste en général plus longtemps en service.
Comme pour la TV-Box 5, Swisscom veut désormais intégrer les conclusions de l'analyse des émissions dans le processus de développement de nouveaux produits. «A l'avenir, le développement durable doit être pris en compte de manière encore plus conséquente dans la planification des produits – de la conception à la livraison», explique Fabio Farine, Product Owner Entertainment Hardware chez Swisscom. «L'objectif est de concevoir les produits dès le départ de manière à ce que l'ensemble de leur cycle de vie se déroule le mieux possible en ménageant les ressources». Cela implique par exemple le choix de matériaux durables, de composants aussi peu gourmands en énergie que possible, d'un design qui permette le remplacement ou la réparation des composants, ainsi qu'une logistique durable.
Comme Swisscom poursuit une stratégie de développement durable globale, les efforts de l'entreprise ne s'arrêtent pas à sa propre exploitation et à ses propres appareils, mais englobent également les phases en amont et en aval de la chaîne de création de valeur. L'accent est mis sur les émissions dites du scope 3 – c'est-à-dire les émissions indirectes de CO2, qui représentent souvent plus de 95 pour cent de l'empreinte totale de CO2 d'une entreprise. Dans le cas de Swisscom et de ses fournisseurs et clients, l'infrastructure réseau, le matériel informatique et les marchandises commerciales sont particulièrement générateurs d'émissions.
Changement de mentalité
Pour réduire ses émissions Scope 3, l'entreprise mise sur une multitude de mesures. De la publication des données CO2 par les fournisseurs stratégiques à la formation correspondante des équipes d'achat, en passant par des programmes de formation ainsi que des coopérations avec des fournisseurs agissant de manière particulièrement durable et la réduction de la mobilité des collaborateurs, de nombreux leviers ont été activés pour se rapprocher de l'objectif. Parallèlement, Swisscom soutient ses clients par le biais de ses propres sites Internet, afin de réduire encore la consommation d'énergie des appareils en service ou de remettre en état les anciens appareils qui ne sont plus utilisés.
Swisscom s'est fixé pour objectif de faire du développement durable un critère d'innovation encore plus important – de la conception à l'utilisation du produit en passant par l'achat. Avec la TV-Box 5, un premier pas visible a été franchi. Et même si elle paraît insignifiante au premier abord, ses effets sont considérables. En effet, la TV-Box est un exemple de changement de mentalité: moins de masse, moins de consommation, moins d'émissions – et donc plus de durabilité.
Rédaction: Roberto Stefano, équipe de rédaction de Sustainable Switzerland
Personnes de contact: Fabio Farine, Swisscom et Lucien Schriber, EBP
Cet article a initialement été publié dans Sustainable Switzerland de NZZ.
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